Quelle tendance pour l’économie ? (Pierre Maudet)

En backstage, juste avant son interview, Pierre Maudet, Président du Conseil d’Etat (PRE) depuis mai 2018 et conseiller d’Etat chargé du département de la sécurité (DS) – nous explique, quels sont les tendances et les enjeux de l’économie Suisse. Il aborde également les questions de sécurité posées par les drones.

Au sujet de la sécurité

Pierre Maudet (PM) : (…) Donc on voit que les drones vont être un des moyens de transport, si ce n’est de personnes, en tout cas d’objets, en forte progression, ces prochaines années. Et on a tout, dans la région genevoise, pour réfléchir en terme de technologie, de développement et de commercialisation.
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Backstage avec Pierre Maudet

Ce qu’on a essayé de faire en rassemblant les compétences ici. Et puis on a un autre atout en matière de drone, le drone est un bon exemple, c’est la présence d’organisation internationale et de tout ce qui relève de la standardisation : SGS, ISO, etc… pour trouver un code valable au niveau mondial, permettant de développer ce business.

Michael Bouvard (MB) : ça sert à quoi ?

DM : Et bien, à avoir des standards en terme de poids, pour savoir ce qu’on autorise, ce qu’on n’autorise pas… à quelle hauteur de survol… Vous avez chez vos voisins de SKYGUIDE ici, le centre suisse du contrôle aérien. Le siège de SKYGUIDE est à Genève.

Et la Suisse, cela n’aura échappé à personne, est au centre de l’Europe. Donc on a une possibilité d’élaborer des règles qui ont ensuite une valeur mondiale : s’agissant de ce qu’on est autorisé, ou pas, à faire voler comme type de drone, dans quel palier aérien… qui précisément peut être discuté ici.
Quelle tendance pour l'économie ? (Pierre Maudet)
l’usage d’un drone pour amener un pistolet en prison, c’est facile aujourd’hui !
MB : Pour des questions essentiellement de sécurité ?

DM : Pour des questions de sécurité en terme de collision, pour des questions de sécurité… je vais prendre un exemple… qui est lié à la sécurité physique, normal, ordinaire : l’usage d’un drone pour amener un pistolet en prison, c’est facile aujourd’hui ! Un pistolet, c’est 750 grammes. Un drone le déplace sans problème. Comment est-ce que l’on se prémunie de ce genre de situation ?

MB : C’est des cas hypothétiques ou ça s’est avéré ?

DM : C’est des cas avérés, alors pas à Genève, mais ailleurs…

Aujourd’hui, vous avez du trafic de drogues qui se fait en passant la frontière avec des drones. Le risque principal, c’est qu’on choppe le drone et qu’on récupère la marchandise, mais non pas qu’on attrape le droniste.

MB : Parce qu’il n’y a pas d’identification sur le véhicule, pour le coup…

DM : … Donc la question « à partir de combien de kilos, on identifie un drone ? » « comment ils doivent s’enregistrer ? » c’est des questions essentielles, qui sont traitées ici. On a IATA, on a SITA : on a toutes les grandes organisations, de compagnies aériennes, d’acteurs de l’aéronautique, qui ont intérêt à en discuter. Ça n’est qu’un exemple, mais un bon exemple en l’occurrence…

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Interview sécurité

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Au sujet de l’économie

Pierre Maudet (PM) : (…) Donc on voit que les drones vont être un des moyens de transport, si ce n’est de personnes, en tout cas d’objets, en forte progression, ces prochaines années. Et on a tout, dans la région genevoise, pour réfléchir en terme de technologie, de développement et de commercialisation.
Pierre Maudet (PM) : La Suisse a une économie d’exportation. Genève a 70% de son économie orientée sur l’exportation, donc le taux de change est essentiel. Les mauvaises nouvelles que l’on a accumulé ces 3, 4 dernières années, c’était lié au taux de change. C’est un peu local, mais c’est le paramètre principal.

Michael Bouvard (MB) : Et l’économie mondiale : la Suisse dans l’économie mondiale… Elle est obligée : elle aussi est sur le bateau. Est-ce qu’elle a une perception de ça, est-ce qu’elle peut tirer vraiment son épingle du jeu ou prendre les chaloupes ? Comment vous le voyez ?

DM : Je la vois plutôt dans la cabine de commande que dans les chaloupes ou dans les cales.

La Suisse, c’est un petit pays mais c’est un acteur économique mondial d’importance, puisque sous l’angle de la finance, on a des masses sous gestion qui sont extrêmement importantes ici. On a une ingénierie financière qui fait que l’on a notre mot à dire. Encore cette semaine : dans le concert de la banque mondiale, du fond monétaire international… C’est un premier aspect. Il y a un deuxième aspect qui fait qu’on a des spécificités : on a des entreprises suisses très fortes dans le pharma par exemple, basées… vos voisins, GIVAUDAN, FIRMENICH, qui donnent le ton dans le secteur des arômes et de la pharmacie. Et qui par nature dans ce domaine-là, jouent un rôle très anticycliques : on est pas tributaire des grandes lames de fond.
MB : Ça fait partie des secteurs qui bougent le plus ?

DM : Ça fait partie des secteurs qui sont extrêmement performants, qui sont dynamiques et qui sont surtout anticycliques, c’est-à-dire, qui permettent de résister aux chocs économiques mondiaux. Je vais prendre un autre exemple : on est très fort dans l’industrie du luxe, l’horlogerie, la joaillerie… Bien évidemment, en période économique difficile, mondiale, ça permet d’offrir une résilience extraordinaire ! Parce que le luxe est relativement insensible à tous les paramètres de l’économie ordinaire. Ça c’est ce qui fait la force de l’économie suisse

MB : Il y a des nouveaux secteurs comme le digital qui se développent ?

DM : Bien, je dirais que le digital en tant que tel, ça n’est pas un nouveau secteur, c’est une tendance qui traverse tous les secteurs d’activité ou presque. Celui qui fait mentir ça, c’est le secteur de l’horlogerie de luxe. On a des montres connectées, mais on achète toujours une belle PATEK, une belle ROLEX,…

MB : Votre perception de l’économie à moyen terme ? Positive ou négative?

DM : Ni l’une, ni l’autre, c’est ce qu’on en fait ! Je vois des aspects très positifs. Je pense que l’économie… et puis je le vois dans toute la zone francophone, j’étais en Afrique, encore il y a 3 semaines…

est un facteur d’amélioration de la qualité de vie puissant, mais peut en même temps être un facteur… je l’ai vraiment vécu au Nigeria et en Côte d’Ivoire… très déstabilisant sous l’angle environnemental. L’économie non soutenable, à long terme, est extrêmement problématique. On en discute à Genève avec des organisations comme l’OMC, comme l’ONU,…
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Interview économie

REMERCIEMENTS :

Pierre Maudet, Etat De Genève
Reportage Suisse Romande @reportagesuisseromande, Dukascopy TV @dukascopytv_backstage @missdukascopy , Valeur Suisse Institut @valeursuisse
Vladimir Bondars , Manuela Nathan @Manuela.nathan , Aurelie Garcia @aurelieautheatre , Eva Cazan @nemstem @nemcazan , Michael Bouvard @Michael_bouvard

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Quelle tendance pour l’économie ? (Pierre Maudet)
datepublished: 2018-05-05

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Pierre Maudet

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Président du Conseil d'Etat de Genève

Michael Bouvard

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Directeur de Projets & Responsable Communication

Manuela Nathan

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Journaliste TV, Direction de Projets (Economie)

Aurélie Garcia

Aurélie Garcia

Direction de Projets (Culturel), Réalisation Audiovisuelles, Photographie

Eva  Cazan

Eva Cazan

Direction Artistique, TV Reporter, Direction de Projets, Actrice

Backstages économiques